Danone | Article sur l’enquête sur le développement durable | Smurfit | Smurfit Kappa

De la ferme au consommateur, les actions locales permettent à la multinationale de l'alimentation d’atteindre ses objectifs ambitieux en matière de développement durable. 

Quatre millions de tonnes, c'est colossal : c'est plus que le poids de 10 Empire State Buildings. C'est aussi la quantité de méthane produite par les vaches dont le lait est utilisé pour les produits Danone. L'entreprise a fait les gros titres en janvier 2022 suite à son engagement à réduire ces émissions de méthane de 30 %, devenant ainsi la première entreprise alimentaire à se fixer un objectif de réduction du méthane dans le cadre du Global Methane Pledge lancé lors de la COP26.

Il s'agit-là d'une promesse impressionnante. Mais Danone, qui opère dans 57 pays, se distingue surtout par sa capacité à s’appuyer sur des engagements mondiaux à grande échelle pour opérer des changements au niveau local. En Amérique latine, par exemple, cela se traduit par des discussions sur le développement durable qui englobent la croissance économique et sociale.

« Le contexte socio-économique de nos régions exige une approche plus globale des problèmes environnementaux et sociaux », explique Silvia Dávila, présidente régionale de Danone Amérique latine. « Il nous faut comprendre où nous pouvons apporter des solutions spécifiques basées sur l'industrie, qui peuvent ensuite être portées par d'autres acteurs. »  

Les engagements mondiaux sont source d’opportunités locales.

Cette approche holistique porte ses fruits au Mexique, où plus de 900 producteurs laitiers adoptent des pratiques respectueuses de l’environnement dans le cadre du projet Margarita de Danone. Ce programme social soutient les petits exploitants agricoles, qui assurent près de la moitié de la production laitière mexicaine. De nombreux agriculteurs à faibles revenus manquent de ressources et sont peu formés, et doivent souvent composer avec de mauvaises pratiques de production, la hausse des coûts de production, le non-respect de l’environnement et le manque d'acheteurs fiables.

Pour relever ces défis, le projet Margarita prévoit des formations, et offre les outils et le soutien financier dont les agriculteurs ont besoin pour s'engager dans des systèmes durables. Danone garantit aux agriculteurs un prix équitable pour leur lait et propose des prêts à faible taux d'intérêt pour l'achat de technologies telles que des machines à traire, qui augmentent considérablement la productivité. Les agriculteurs sont également formés à des pratiques régénératrices telles que la reforestation, la préservation des sols, la gestion efficace de l'eau et une alimentation du bétail réduisant les émissions de méthane.

« Avec le projet Margarita, Danone Mexique n’a pas pour seul objectif de protéger sa chaîne de valeur de production », explique Dávila. « Il est également bénéfique aux agriculteurs locaux en les rendant plus compétitifs et en les aidant à s’adapter aux marchés sur lesquels ils opèrent. »

Avec l'aide de Danone, certains petits producteurs ont pu accéder à des technologies utilisées dans des exploitations de pointe aux États-Unis et aux Pays-Bas, notamment des “Fitbits pour vaches” — des colliers qui suivent les mouvements et la santé des bêtes afin d'améliorer les connaissances des agriculteurs sur le bien-être de leur troupeau. Certains agriculteurs ont vu leurs revenus tripler.

Cette stabilité économique permet aux petits producteurs de jouer un rôle bien plus déterminant dans l'atténuation du changement climatique. Aujourd'hui, dix ans après le début du projet Margarita, plus de la moitié des agriculteurs mettent en œuvre une forme de séquestration du carbone, capturant et stockant ainsi les émissions de CO2.

La mise en œuvre d’action locale a du sens pour les entreprises

Une étude commandée par Smurfit Kappa et menée par FT Longitude révèle que 59 % des entreprises ne modifieront leur approche de l'approvisionnement et des achats qu'en cas de renforcement de l’intervention réglementaire. L’approche proactive de Danone est donc une exception dans l’industrie.

Et cela ne devrait pas être le cas. Les programmes tels que le projet Margarita offrent des avantages évidents sur le plan commercial, mais également social et environnemental. Danone peut désormais assurer la traçabilité complète de sa chaîne d’approvisionnement en produits laitiers au Mexique, lui permettant d'avoir une vision beaucoup plus claire des réalités régionales et de garantir la crédibilité sociale et environnementale de ses approvisionnements en lait.

Les entreprises peuvent également apporter des changements significatifs dans d’autres domaines, tels que les infrastructures de traitement des déchets. Il s'agissait d'un point essentiel pour Danone, car sa stratégie de développement durable comprend un engagement en faveur d'emballages 100 % recyclables, réutilisables ou compostables d'ici à 2025. L'entreprise travaille sur le développement d’une « économie circulaire de l'emballage », mais cet objectif est difficile à atteindre en Amérique latine, où les systèmes de collecte des déchets sont limités, rendant le recyclage difficile.

« La chaîne de valeur du recyclage en Amérique latine dépend énormément de l'économie informel », explique Dávila. « Il est important d'intégrer et de soutenir ces organisations dans des coopératives et de structurer leurs activités pour améliorer la collecte des produits recyclables. »

Le projet Novo Ciclo de Danone, développé en collaboration avec la Banque interaméricaine de développement et l'Inclusive Recycling Initiative, vise à contribuer à la mise en œuvre d'un système plus efficace grâce à la professionnalisation des collecteurs de déchets. Le projet a financé de nouveaux centres de gestion des déchets, des formations et des technologies pour aider les collecteurs de déchets à structurer leurs activités avec l'aide de réseaux coopératifs régionaux. Il a permis à plus de 1 300 collecteurs de déchets d'augmenter ou de stabiliser leurs revenus et a conduit à la collecte de 30 000 tonnes de matériaux recyclables chaque année.

La stratégie de Danone tient compte du fait que les initiatives en matière de développement durable n’aboutissent que lorsque les parties prenantes sont encouragées à faire les choses différemment. Tout au long du cycle de vie du produit, de la ferme au consommateur, chacun contribue aux objectifs de développement durable. « L’objectif du projet est double », explique Dávila. « Les engagements mondiaux se traduisent par des opportunités locales. »

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